MusiqueSoufre lecteur que je t'impose,
Ces quelques lignes ou mon ame s'expose.
Par pitié ne m'afflige pas de ton mépris,
Car de tout mon coeur je me suis épris,
Non sans vanité, non sans arrière pensée,
De ton avis si chère à mes idées.
De ma plume sombre, je gratte sans relache un parchemin dont les flétrissures sont les derniers témoins de son âge.
Que l'encre pourpre témoigne de mon couroux, que ma lame perse les nuages qui emplissent mon âme.
Pour qu'enfin je puisse voir la lumière...
Un rayon de lumière venu des cieux pourra t-il mettre fin à l'obscurité qui règne sur ce monde?
Pour qu'enfin, chaque chose montre son vrai visage, j'agite mon épée en vain, le ciel est trop haut.
Que dois je faire pour l'atteindre?
Les années, les siècles s'écoulent.
Mes bras n'ont plus la force de soulever cette épée rouillée,
Mais toujours ce nuage sombre menaçant au dessus de ma tête...
Plus dense, plus puissant que jamais, ou bien est ce ma vue qui s'obscurcie?
J'entend des hurlements dans ma tête,
Est ce que quelqu'un m'entend? Ma voix saura t-elle se frayer un chemin au travers de ce brouaha?
Est ce que quelqu'un peut m'indiquer le chemin pour sortir de cet enfer?
S'il vous plait aidez moi à me relever, et de votre voix claire dirigez mes pas,
Pour qu'enfin mon chemin se trace, pour qu'enfin le monde m'apparaisse...
Je vous suivrais en aveugle dans l'espoir d'entre voir enfin la lumière.